Voici le retour des championnats de France de Raid 2021 :
Petit tour en mode off-road pour se changer les esprits pour les 3 palaisiens sur un format 24h.
- Krilan Le Bihan
- Nicolas Dure
- Loanne Le Bihan
Voici leurs resumé de course:
Je ne sais pas si on aura une équipe performante, surtout sur un type d’épreuve qui nous est completement inconnu, mais au moins on va bien se marrer !
Inscription le lundi à J-6, pas de prépa, ce n’est pas grave l’essentiel est ailleurs ! Ah mais ! Oups ! Panique, grosse liste de matériel obligatoire, on n’a rien !! Heureusement que l’on peut compter sur le club pour nous aider, notamment pour l’éclairage, on est vraiment des touristes.
Après un trajet avec une pause à décath pour acheter de quoi manger ainsi qu’un porte-carte de VTT (oui ça peut servir) et une soirée à tester nos différents éclairages, nous voilà prêts à prendre le départ. Les consignes sont simples, tant que tout va bien je gère les cartes et Nico aide Loanne. Ensuite : on improvise !
Un départ sur un petit prologue en relais, Loanne commence puis Nico et je finis, ensuite, directement dans le grand bain on part sur un premier vélo en suivi de carte 24km. Je gère bien l’orientation, tout va bien, Nico tire pas mal Loanne avec la laisse de traction achetée pour l’occasion (et tester en express le jeudi), on ne se débrouille pas trop mal !
Première transition et première CO CàP, je gère toujours la carte : paysage incroyables : Cascade, falaises… Tout y est ! Surtout le D+ ! Plus à l’aise à pied, je décide d’aider Loanne pour laisser Nico récupérer : comme ça il est prêt à repartir pour le vélo suivant.
Après 6km, on repart donc en VTT sur un itinéraire balisé : Ouf un peu de récup mentale ! « Que » 15km au programme avant de rejoindre le canoé, mais beaucoup de passages techniques qui mettent Loanne en difficulté mentalement. Sur les conseils technique de Nico, elle s’accroche et s’en sort tant bien que mal jusqu’au départ du kayak.
22km au programme alors : 12 pour Nico et moi puis changement d’équipier : 10 pour Loanne et moi. Loanne et Nico profitent alors de l’autre partie pour récupérer, manger un peu et se changer, pendant ce temps, ceux sur le bateau rament ! Première partie compliquée avec Nico, puis je commence à prendre la main, on se débrouille de mieux en mieux ! Après une pagaie cassée à la transition, je repars avec Loanne grâce à une pagaie prêtée par une autre équipe, ouf ! 10km de plaisir avec Loanne : efficaces dans l’eau , on arrive à plutôt bien pagayer. Même pas d’embrouilles entre frère et sœur : Déçu !
Après avoir rapidement manger un petit bout comme à chaque transition, c’est donc l’heure de repartir à vélo : la plus grosse portion : 60km. Chris qui nous fait l’assistance nous annonce qu’on est à 30’ de la tête mais on ne se bats pas pour ça. On va déjà essayer de s’en sortir et d’apercevoir l’arrivée. Surtout qu’on sait que la nuit va vite arriver. On prévoit l’éclairage mais on essaye de l’allumer le plus tard possible : Les batteries devront tenir une dizaine d’heure !!
Heureusement, l’organisation est sympa, les chemins s’élargissent et deviennent moins techniques dès que la nuit apparait. Malheureusement, elle est accompagnée du froid et du début de la fatigue. Je gère tant bien que mal l’orientation dans le noir, et Nico fait ce qu’il peut pour aider Loanne. On manque de lumière puissante donc Loanne ne se sent pas à l’aise accrochée derrière Nico, on doit pas mal l’attendre. Avec la fatigue, on roule de moins en moins vite et on à de plus en plus froid. On est très isolé et on ne voit pas beaucoup d’équipes, vivement la prochaine transition qui va faire du bien, ce vélo n’en finis pas « -C’est la dernière carte la ou il en reste une après ? – Je crois que c’est la dernière – Oups, non il en reste une, et en plus c’est une double » Allez courage !
Justement, la voilà, qui vient mettre fin à notre supplice : On va courir et se rhabiller, il fera meilleur. 16km de CO au programme, première mauvaise nouvelle on nous annonce que les meilleurs mettent 3h, 2ème mauvaise nouvelle, Loanne n’a pas son sac d’affaires disparu depuis le canoé. On repart tant bien que mal en courant après avoir changé les lampes et mis à recharger nos premières, et c’est le début de la catastrophe : Dans ce coin, les murets en pierre sont légions, et tenter de les suivre pour trouver des balises nous aura amener d’échec en échec. Après trop de difficultés, Loanne reprend la carte. Difficile pour elle entre le froid la fatigue et la nuit mais elle s’en sort assez bien, et nous remet au contact d’autres équipes. A plusieurs c’est plus facile, et à ce moment-là on est tous bien content de pouvoir s’aider les uns les autres et d’éviter de se retrouver seuls. On saute quelques balises pour pouvoir rester dans les barrières horaires.
En revenant à la transition, on comprend que ce sera compliqué pour Loanne : Entre le froid, la fatigue, les difficultés techniques, elle se voyait mal remonter sur le vélo à 3h du matin. Après avoir validé avec l’orga, changer nos frontales et repris des forces, on fonce à 2 avec Nico. Suite à une réflexion stratégique on saute la première balise pour rentrer dans les délais. On roule beaucoup plus vite et on se réchauffe, en revanche Nico n’a pas l’habitude des cartes de CO, encore moins à VTT et encore moins de nuit : Loanne à l’aide, je suis en galère aide moi ! (Ah non, elle dort au chaud dans le camion, bon ba je vais essayer de me débrouiller.)
Après avoir passé la 4ème balise (sur 😎 de ce vélo en retard sur la barrière horaire, on retourne directement vers la transition suivante : Ça nous permettra de reprendre un eu de marge sur les barrières pour la CàP suivante, et nos frontales commencent à montrer des signes de faiblesses, on voudrait éviter de se retrouver seuls dans le noir à 4h du matin en pleine foret !
Transition suivante : 5h30 du matin « que » 11km de trail au programme, la carte n’a pas l’air compliqué, elle est jolie y a plein de courbes de niveau dessus… Hein quoi ?! des courbes de niveau ?! Ah oui on va en chier !! Bon ben on est parti hein ! Au fait, Loanne va bien ? Oui oui elle dort dans le camion nous rassure Chris ! Cool alors, on part avec nos dernières frontales et espère que l’on tiendra jusqu’au bout : Encore 2h30 avant le jour.
Première balise niquel, 2ème niquel, « -Nico, tu peux vérifier ce que je fais là, je ne suis pas sur -Si si ca m’a l’air pas trop mal », on s’en sort bien, autour d’autres équipes on ne les attends pas forcement et on tente des choses pour s’orienter. On progresse bien jusqu’au dernier poste : Ahh, la citadelle de Saint-Cirq-Lapopie : Tu nous auras bien fait galérer !! Mais c’est quand même un plaisir d’admirer le lever de soleil depuis des paysages aussi grandioses ! (Quoi ?! le lever de soleil !! On a survécu à la nuit !! Trop bien !)
Transition suivante, on repart à vélo. A la fin de ce vélo il restera une petite CO et l’arrivée, le moral est en hausse. Au bout de 3km, déjà une pause : la Via Ferrata. On savait que nous étions limite en timing, mais là, avec la via ferrata c’était sûr, il faudrait ensuite faire un choix.
D’abord, il fallait survivre à cette via ferrata, Pour Nico à l’aise dans ce type d’exercice pas de soucis, par contre, pour moi avec la fatigue, quelle galère. Heureusement que Nico à su bien m’aider et m’accompagner tout du long, que ce fut dur mentalement !! Une grande tyrolienne d’une centaine de mètres pour finir, et nous voilà reparti. On à choisi, on prendra plus de balises à vélo et on arrivera en retard, tant pis on raccourcira la dernière CàP !
Malgré une ou deux petites erreurs d’orientation (notamment au début avec la fatigue mentale de la via ferrata), on avance bien et on se rapproche de la fin. Il reste 5 balises, Nico commence à montrer de gros signes de fatigues. On décide de sauter une balise, puis d’échanger nos vélos que je puisse le tirer avec la laisse qui était de base destinée à Loanne. Je me sens encore vraiment bien, on progresse vite et on double plusieurs équipes. Nico récupère en étant accroché et l’entente est toujours bonne, on arrive toujours à rigoler, c’est que ça va ! On revient à la dernière transition, ou on nous informe que l’on ne peut faire qu’une seule des deux cartes de CO compte tenu des délais. Pas de soucis, les 9 derniers kilomètres nous suffiront, il parait que les premiers sont déjà arrivés !
Il commence à faire meilleur, on enfile un short un t-shirt, la bonne humeur est de la partie. On en oublie même la boussole pour repartir. Espérons que nous n’en aurons pas besoin. Après 2 balises trouvés assez facilement et un Nico tout content qui nous orientait avec la carte, on se retrouve en grosse difficulté sur la suivante. Aie, le moral en prend un coup. On perd beaucoup de temps, mais surtout une fois trouvée, Nico est dans le dur mentalement. Il reste 2 balises, on avance quasi plus que en marchant. Je me sens bien donc il s’accroche à moi, mais compliqué d’être concentré sur l’orientation quand on aide quelqu’un. Heureusement, on arrive à un panorama sur Cahors, on voit même l’arrivée ! Plus qu’une balise à aller chercher et on redescend sur la ville. Dans la dernière descente, les douleurs disparaissent. On ne sait pas ça fait combien de temps qu’on est parti, de toute façon les montres n’ont plus de batteries depuis bien longtemps, ce qu’on sait en revanche c’est que l’arrivée est juste là ! Enfin !
Après un peu plus de 27h, ça y est, il est temps de tout relâcher. On va enfin pouvoir vraiment manger, je n’ai pour ma part rien pu avaler depuis le lever du jour. Les jambes brulent et on retrouve Loanne, encore bien marquée de la nuit compliquée, mais dans un état un peu meilleur après quelques heures de sommeil.
Pour finir ce « petit » retour, juste un chiffre : 20 secondes : c’est le temps qu’il a fallu à Nico pour s’endormir en montant dans le minibus du retour. Moi, mes jambes me faisaient trop souffrir, mon corps ne voulait pas dormir. Puis il a fini par craquer : 35h éveillé dont 27h d’efforts ce n’est pas rien quand même !
Alors même si on n’est finalement pas classé pour avoir terminé à 2 au lieu de 3, quelle expérience !! On venait pour découvrir, on n’a pas été déçu ! On a bien compris que ce n’était pas un sport qui s’improvisait, alors on se préparera, mais promis : On reviendra !
Pour finir merci à mes deux équipiers de m’avoir suivi dans ce défi « un peu » fou, et de m’avoir supporté durant ces quelques heures d’efforts. Merci Chris pour l’assistance au top, les pizzas ont fait du bien !